Claudy Lebreton

Avec plus de deux millions et demi de votants, le premier tour de la primaire citoyenne organisée par le Parti socialiste a été un véritable succès.

Un succès pour la démocratie tout d'abord : la forte participation des citoyens à cette primaire montre la vitalité de la vie démocratique de notre pays. A l'heure où nous constatons un peu partout en Europe, y compris en France, une montée des populismes et de l'extrême droite, cet engagement est réconfortant et porteur d'espoir.

Un succès pour le Parti socialiste, ensuite, qui a démontré sa capacité à innover mais aussi une force militante impressionnante, sans laquelle une telle organisation eut été impossible.

Un succès pour les six candidats et candidates qui ont su débattre sur de nombreux sujets avec un véritable respect entre eux, faisant preuve d'esprit d'équipe tout en cultivant leurs différences sans nuire au collectif. Cet exercice n'était pas gagné d'avance.

Un succès pour François Hollande, enfin, arrivé nettement en tête de ce premier tour en recueillant près de 40 % des voix. Ce résultat est d'autant plus remarquable que ses cinq concurrents étaient tous solides et crédibles, et ont montré que le PS et le PRG ne manquaient pas de talents, tant s'en faut.

D'un point de vue personnel, je me réjouis que le résultat obtenu par François Hollande soit encore meilleur dans les Côtes d'Armor (44 % des voix, soit le meilleur score du grand Ouest) et dans mon canton de Jugon-les-Lacs (où il approche la barre des 50 %).

Martine Aubry ayant également fait un bon score, le second tour s'annonce ouvert et je souhaite que le débat reste serein et digne, comme il le fut pendant la campagne du premier tour.

Les très bons résultats obtenus par Arnaud Montebourg, que ce soit au niveau national ou dans les Côtes d'Armor, montrent que ses idées rencontrent un réel écho chez les électeurs de gauche. Bien que je ne les partage pas toutes, les propositions du Président du Conseil général de Saône-et-Loire, souvent novatrices, méritent d'être étudiées et discutées. Je relève en outre que la candidature d'Arnaud Montebourg recueille plus de 20 % des suffrages dans les Bouches-du-Rhône, ce qui ne doit pas manquer de nous interpeller.

Enfin, le score de Ségolène Royal me surprend et me fait dire que la vie politique peut être cruelle : même si je n'ai pas voté pour elle et même si je n'ai jamais été un de ses partisans, celle qui a porté les couleurs socialistes en 2007 ne méritait sans doute pas une telle déconvenue…

A l'issue du second tour, il faut que nous sortions renforcés, unis et solidaires autour de notre candidat-e, d'une équipe et d'un projet politique fort et crédible. Pour gagner en 2012.