Protection de l'enfance : un savoir-faire qui n'a pas de prix par Claudy Lebreton
22 nov
Vendredi 21 novembre, je suis allé à la rencontre des agents du Conseil général, qui œuvrent à la protection de l'Enfance en Côtes d'Armor, au cœur des réalités parfois éprouvantes de la vie des plus fragiles d'entre nous.
Cette visite a permis d'illustrer combien les choix politiques, si décriés parfois, savent apporter des réponses concrètes, et apaisantes, à des besoins, qui me semblent essentiels. Avec l'enfance, on touche à quelque chose d'extrêmement sensible : l'enfance, c'est le sanctuaire de l'innocence et de l'apprentissage. Ce moment de la vie qui devrait être plein de jeux, de joie et d'affection.
Ça n'est malheureusement pas le cas pour tous. Notamment les nourrissons placés à la pouponnière du Centre départemental de l'Enfance et de la Famille, sous la responsabilité du Conseil général, parce qu'il fallait assurer leur bien être.
Il est déterminant de savoir que la Collectivité a mis en place des réponses humaines, techniques, solidaires, à l'attention de chaque situation difficile. Nous n'empêcherons pas les ruptures familiales. Mais nous pouvons accompagner, et nous montrer présents, dès que les enjeux l'imposent.
Je repense aux mots d'une assistante familiale, qui nous a ouvert la porte de son domicile, vendredi matin. A propos des enfants, placés chez elle, elle confiait : « quels que soient les difficultés, les mauvais moments, on ne les lâche pas. On est là ».
C'est ainsi que je conçois le rôle des élus, et celui des services de proximité que nous défendons chaque jour : être là, simplement. Et ne jamais relâcher notre effort de solidarité.
Le Département des Côtes d'Armor engage chaque année 62 millions d'euros dans la protection des enfants. C'est un coût, mais ça n'a pas de prix, je le redirai chaque fois qu'il m'en sera donné l'occasion. Ces investissements remplissent chaque jour leur objectif. Car nous avons de plus amélioré notre fonctionnement bien au-delà des prescriptions légales.
La cellule de recueil des informations préoccupantes (CRIP) en est un exemple pertinent. En centralisant les informations et en dématérialisant leur suivi, avec nos partenaires judiciaires, nous avons considérablement facilité le repérage des situations urgentes, et la mise en place des réponses à apporter.
Le procureur de la République, avec qui j'ai pu échanger à l'occasion de ces visites, m'indiquait que le Département des Côtes d'Armor tient le haut du pavé, au niveau national, pour le fonctionnement de la CRIP. La qualité de notre prise en charge, très précoce, des situations fragiles a un impact très positif pour freiner le développement d'une délinquance des mineurs.
Les solidarités exigent de l'attention. De l'engagement et de l'innovation. C'est ainsi que les politiques restent à la fois humaines, et tournées vers l'avenir.
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