Claudy Lebreton

Dans une volonté d'apaisement, le Premier Ministre Jean Marc Ayrault a annoncé en fin de matinée la suspension de ce dispositif comme le demandaient les élus bretons de la majorité. Je tiens à saluer la décision courageuse du chef du Gouvernement. Elle va permettre un retour à un climat propice au dialogue, ce dont nous avons plus que jamais besoin pour préparer l'avenir de notre région.

Après l'annonce d'un plan d'avenir pour la Bretagne le 16 octobre dernier, le Gouvernement nous a envoyé un nouveau message fort d'encouragement. Dans un climat plus serein, il est désormais nécessaire que tous les acteurs bretons, élus, syndicats, représentants du personnel et du patronat, se re-mobilisent au plus vite. Le Gouvernement a tendu la main aux Bretons, à nous de ne pas le décevoir.

Ceux qui refuseraient de travailler ce grand dessein pour la Bretagne en ne participant pas aux instances mises en œuvre porteraient une grande responsabilité. Je saurai le leur rappeler à chaque fois que j'en aurai l'occasion. Le temps est venu de mettre fin au populisme et à la démagogie de ces derniers mois.

Nous devons définir un projet de développement régional ambitieux autour de priorités fortes et d'une économie diversifiée : accompagner les mutations sociales et industrielles pour répondre à l'urgence sociale. Redonner toute sa place à l'ambition industrielle de la Bretagne en s'appuyant notamment sur nos centres d'excellence dans le domaine des télécommunications et des énergies marines renouvelables. Faire de la Bretagne une région accessible, à travers un réseau routier, ferroviaire et maritime performant.

Nous devons définir d'ici la fin de l'année un modèle agricole et agroalimentaire breton basé sur un lien de confiance entre l'Etat, les acteurs de l'agriculture en Bretagne et la société bretonne. Les élus du Conseil général des Côtes d'Armor sont mobilisés autour de cette ambition. Ils redisent, dans la continuité du vœux de l'Assemblée du Conseil général du 26 septembre dernier, tout leur soutien aux acteurs de ces filières, piliers de notre économie régionale.

La suspension de l'écotaxe est un geste fort du Gouvernement. Je souhaite pour ma part qu'elle soit le point de départ d'une grande réforme fiscale dont notre pays a tant besoin. Une réforme de justice sociale que j'estime nécessaire au redressement de la nation et de sa cohésion. J'appuie de tout mon soutien le Président de la République, François Hollande, dans cette grande ambition.