Claudy Lebreton

Tout au long de cette semaine, les conseillers généraux des Côtes d'Armor se réunissent pour discuter du "budget primitif" de la collectivité départementale : 600 millions d'euros – soit environ 1.000 euros par Costarmoricain – à répartir entre différentes politiques.

Pour établir ce budget, nous sommes obligés, aujourd'hui, de prendre en compte ce qu'on pourrait appeler une "nouvelle donne" : la crise financière, économique et sociale qui a éclaté en 2008, et qui s'est aggravée en 2011, affecte profondément les finances des Etats et des collectivités locales, et entraîne une raréfaction de l'argent public. Cette crise n'est pas conjoncturelle ; elle est structurelle : elle remet profondément en cause nos façons de faire.

Cette nouvelle donne, ce sont bien sûr des difficultés importantes auxquelles nous devons faire face : augmentation du chômage et de la précarité, croissance économique faible – pour ne pas dire récession –, une dette publique abyssale empêchant une véritable politique de relance en ayant recours aux déficits… Mais c'est aussi un nouveau projet de société à bâtir.

C'est ce que nous essayons, modestement, de faire au Conseil général des Côtes d'Armor. Certes, pour bâtir ce budget, nous devons faire des choix, toujours difficiles. Mais malgré les contraintes financières auxquelles tous les Départements sont soumis, nous allons augmenter notre budget consacré aux solidarités – augmentation rendue nécessaire par la crise économique et sociale, mais aussi pour répondre aux besoins d'autonomie des personnes âgées et des personnes en situation de handicap. 

J'ai également souhaité que nous maintenions, autant que possible, un niveau élevé d'investissement (87 M€) afin de soutenir l'activité économique, et donc nos emplois. Nous allons ainsi poursuivre notre plan d'investissement dans les collèges pour offrir à nos enfants les meilleures conditions d'accueil et de travail.

C'est pourquoi, malgré les contraintes et les difficultés, que je ne nie pas, ni ne sous-estime, je crois que nous pouvons bâtir, au cours de cette semaine, un budget à la fois serein et offensif ! Tel est le message que j'ai tenté de faire passer dans mon discours d'ouverture.

Les débats, qui ont commencé dès hier matin, se poursuivront jusqu'à vendredi. Chacun peut d'ailleurs les suivre en direct sur le site Internet du Conseil général des Côtes d'Armor.