Claudy Lebreton

Je participais hier, dans les locaux du Conseil économique, social et environnemental, au lancement du comité de soutien des "Rencontres des Territoires durables", en compagnie de Dominique Dron, Commissaire générale au développement durable, de Jacques Pélissard, Président de l’AMF, et de Jean-Paul Delevoye, Président du CESE.

Ces "rencontres" sont organisées par le mensuel Acteurs public et donneront lieu à un grand débat les 20 et 21 mars prochain, avec la participation de nombreux décideurs publics et experts.

L'objectif de ces rencontres est de penser l'avenir de la France et de ses territoires : « Sous l’effet des changements de mode de vie, des nouvelles technologies, de l’évolution des modes de transport, de l’intégration européenne et de la mondialisation… la France va profondément se transformer. Le développement durable commandera dorénavant toutes les stratégies de développement local. La prise en compte équilibrée du social, de l’économie et de l’environnemental est devenue la stratégie gagnante des territoires les plus dynamiques ».

Ce genre de manifestation d’ampleur nationale est toujours un vecteur important de débats et d’informations pour l’ensemble des acteurs concernés ainsi que pour nos concitoyens. L’ADF a tenu à s'y associer, car c’est le rôle d’une association pluraliste d’élus de réfléchir à ces grands enjeux et de rendre compte de ce que font au quotidien les collectivités pour promouvoir le développement durable.

Comme les autres collectivités, les départements s’attachent à rendre « plus durables » chacune des politiques publiques qu’ils mettent en œuvre : Agenda 21, transports scolaires et interurbain, logements et collèges HQE, agriculture durable, circuits courts, etc.

C’est un travail de tous les jours et il ne sera pas possible d’infléchir la tendance globale si nous ne parvenons pas à convaincre localement nos concitoyens de la nécessité de préserver l’environnement.

Nous devrons vivre différemment à l'avenir et il faut nous y préparer. Changer n'est jamais facile, individuellement ou collectivement. Mais si nous ne changeons rien, c'est le changement – climatique, pour commencer – qui s'imposera à nous ! Profitons-en pour bâtir une société meilleure, plus solidaire et je dirais même plus conviviale ; une société qui ne soit pas fondée sur la recherche égoïste des plaisirs éphémères de la surconsommation ; une société qui privilégie les liens humains sur les bien matériels.

C’est un des messages que la France devra porter lors de la conférence de Rio sur le climat au mois de juin. Ce rendez-vous international sera capital pour l’avenir de la planète : nous ne pouvons plus nous contenter d’accords de principes a minima. Il faut agir maintenant, avec des objectifs précis et, disons-le, contraignants. Faute de quoi, nous léguerions aux générations futures une Terre brûlée.