Claudy Lebreton

C'est un jugement sévère que je porte au lendemain du vote de rejet d'une majorité de sénateurs de l'article de loi concernant le nouveau mode de scrutin pour l'élection des futurs conseillers départementaux.

Cette réforme est pourtant une occasion unique de modernisation de notre démocratie. On a, trop souvent et à tort, dénoncé un « conservatisme » des Conseils généraux : voilà une très belle occasion de dire leur modernité.

Car Comment imaginer rester sur le découpage de cantons conçus il y a plus de deux siècles entraînant des distorsions démographiques au sein même des départements?

Comment tolérer qu'au XXIème siècle, dans notre pays, les femmes soient encore si peu représentées dans nos Assemblées? Moins de 15% dans les Départements, un bien triste record! Les interventions de plusieurs parlementaires ce jeudi nous montrent qu'en ce domaine rien n'est acquis même les plus simples évidences!

C'est pourquoi, je continue plus que jamais à soutenir, avec l'appui de la majorité des départements de France, le Gouvernement et l'Assemblée nationale pour faire adopter le mode de scrutin binominal paritaire mixte.

Derrière cette appellation, une exigence simple : maintenir l’ancrage territorial des futurs conseillers départementaux tout en assurant « la parité femmes/hommes ».

Ce scrutin renforcera j'en suis certain l'identité des départements, acteurs majeurs de la cohésion sociale, du développement durable de nos territoires.

Une évolution significative est en marche. Nous ne laisserons pas passer une telle occasion. Vous pouvez compter sur moi pour convaincre la majorité gouvernementale au sein de l’assemblée nationale sur le bien-fondé de cette réforme.