Une bonne nouvelle par Claudy Lebreton
17 jan
Le Président de la République François HOLLANDE a affirmé dans son discours d’ouverture de la conférence sociale nationale, le 9 juillet 2012, que la France qui n’a pas la culture de la négociation, doit engager cette grande réforme culturelle par la recherche du compromis positif, facteur de progrès social.
Six mois ont passé et nous y sommes : les représentants des organisations syndicales et du patronat français sont parvenus à un premier accord validé par la majorité des syndicats. C’est une avancée notable et essentielle qu’il faut mesurer et analyser.
D’abord, le fait majeur réside dans la recherche du point d’équilibre qui permet à chaque partie de faire un pas vers l’autre sans perdre la face ni son âme et de définir un accord « gagnant-gagnant ».
Aux entrepreneurs, le maintien dans l’emploi des salariés, en cas de graves difficultés conjoncturelles avec la possible baisse momentanée des salaires et du temps de travail. C’est une forme de flexibilité pour s’adapter à la gestion des cycles de production.
Aux salariés, des droits nouveaux : la complémentaire santé, les droits rechargeables de l’assurance chômage, la taxation d’une partie des contrats courts…
C’est à l’aune de telles négociations, sanctionnées par la signature de compromis nouveaux, que se jugera le progrès économique et social dont notre Pays a tant besoin depuis des années. Désormais, j’en suis convaincu, cette nouvelle culture de négociation doit se développer en tous lieux : dans les entreprises bien sûr, dans les collectivités également, nos associations et nos services publics.
Nous le savons, le temps, la persévérance, l’humilité seront nécessaires pour réussir là où d’autres ont échoué. Nous étions trop peu nombreux à voir dans la démocratie sociale un incontournable pour réussir les grandes réformes dont notre pays a besoin. François Hollande l’a rappelé hier, lors de ses vœux aux parlementaires et au Conseil de Paris, la « démocratie sociale », afin d’être garantie et reconnue, sera érigée en principe constitutionnel et fera ainsi partie des nombreux sujets sur lesquels portera la révision constitutionnelle qui sera soumise au Parlement réuni en Congrès avant l’été.
J’espère désormais qu’au mot « concertation » nous donnerons avec force la place à la « négociation », pour toujours.
Il s’agit là d’une véritable révolution culturelle, dont certains, notamment dans les média, n’ont pas encore pris la mesure, et pour laquelle je me suis exprimé tant de fois tout au long des années : enfin elle est là, faisons la vivre – ici et maintenant.
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