Agir et réformer l’État avec les Français : Oui à la concertation, non à la recentralisation ! par Claudy Lebreton
12 sep
Le Premier ministre et le secrétaire d’État à la réforme de l’État et à la simplification ont présenté une communication donnant le coup d’envoi de la revue des missions de l’État.
Cette démarche qui devrait être mise en œuvre prochainement devrait aboutir à une amélioration du service rendu notamment des délais de décision, une simplification des compétences et des procédures, un recentrage des services sur les priorités de l’action gouvernementale tout en mettant en œuvre des «économies intelligentes». Elle devrait s’appuyer sur une méthode qualifiée « d’innovante et inédite » basée sur la consultation des parties prenantes : les agents, les collectivités territoriales et les bénéficiaires de services publics qu’ils soient citoyens ou entreprises et les services déconcentrés de l’Etat.
Je suis convaincu que cette réforme est nécessaire et suis satisfait que celle-ci s’opère dans la concertation. Je souhaite que celle-ci permette d’aborder l’ensemble des problématiques liées aux missions et à la présence de l’Etat dans les territoires, notamment dans les départements. En effet cette démarche, comme le précise le Ministère, doit vérifier « que l’État est l’acteur le plus adapté sur chacune des missions considérées » et ce d’autant plus lorsque les collectivités territoriales mettent en œuvre des missions similaires avec une expertise et une efficacité reconnue. Des doublons existent aujourd’hui entre l’Etat et les collectivités, il faut y mettre fin.
Si la présence de l’Etat dans les territoires doit permettre de rassurer sur les missions qui sont les siennes, je suis convaincu que cette réforme doit permettre de renforcer la décentralisation en faisant davantage confiance aux élus plus à même de gérer efficacement les services publics de proximité en écoutant les citoyens et en connaissant les spécificités des territoires dont ils sont issus.
Enfin, je pense que cette concertation doit être abordée avec une réelle volonté réformatrice. Pour autant je resterai vigilant aux arbitrages définitifs de cette démarche. Je veillerai particulièrement à ce que ces arbitrages n'induisent pas une recentralisation ou une substitution de l’Etat et de ses services à ceux aujourd’hui mis en œuvre par les collectivités dont la légitimité réside dans une élection au suffrage universel direct. Si l’Etat doit se réformer il doit surtout croire en la décentralisation !
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