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Pourquoi je souhaite être candidat aux élections sénatoriales par Claudy Lebreton

06 juin

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C-LebretonThierry Jeandot - CG22

Voici la lettre que j'ai adressée aux instances du Parti Socialiste pour présenter ma candidature aux primaires organisées au sein de ma famille politique pour désigner ses candidats aux élections sénatoriales de septembre prochain:

Cher-e camarade,

 

Face aux crises sociale, économique, écologique, politique, notre sentiment peut être celui du doute, voire du découragement. Et pourtant, j'en suis convaincu, c'est dans un tel contexte qu'il nous faut plus encore confronter les idées pour proposer puis agir, qu'il nous faut être présent en militant, porteur des valeurs, des convictions et des engagements socialistes. Face aux difficultés que nous devons collectivement affronter, je refuse en effet de me dérober, de me résigner ou de renoncer.

 

Je sais qu’aujourd’hui nombre de militants doutent, s'interrogent sur leur place dans le parti, sur le cap qui est fixé. Or, j'en suis convaincu, c'est dans de tels moments que nous avons besoin d'une parole militante, assurée, forte, rapportée et entendue au plus haut niveau. C'est dans cet objectif, porter haut et fort la voix des militants costarmoricains au Parlement, là où se feront au cours des prochaines années les lois qui marqueront notre pays - du pacte de responsabilité et de solidarité à l'organisation territoriale, de la réforme fiscale à la Loi sur l'autonomie par exemple - que je souhaite être demain sénateur des Côtes d'Armor et présente donc ma candidature au sein de la primaire organisée par notre parti.

 

Cette candidature, je la vois avant tout comme le prolongement de mon engagement constant au sein de ma famille politique. Présent lors des réunions de section à Jugon, au Conseil fédéral, au Bureau fédéral, je suis un militant de mon parti. C'est toujours en militant que j'ai exercé mes mandats d’élu local. Et c'est d'abord en tant que militant que je veux présenter cette candidature.

 

Socialiste, je soutiens bien sûr la majorité qui nous gouverne. Je crois dans le redressement économique de notre pays, dans la nécessité de maîtriser la dépense publique, dans notre action pour la paix, notamment en Afrique, pour une Europe forte et sociale et dans l'engagement résolu pour les droits et l'égalité de tous.

 

Mais, socialiste, je veux aussi rappeler à notre Gouvernement, ses responsabilités. Je l'ai montré, ces dernières semaines notamment, je veux être une voix qui parle et que l'on entend, pour dire à notre Président, à son Gouvernement, à la majorité parlementaire, les convictions qui sont les miennes, qui sont les vôtres, et les engagements qui ont été pris devant les militants et les français.

 

Car, tout comme vous, j'entends les remontées, les commentaires, les critiques de nos concitoyens ; j'entends aussi les attentes des militants et des militantes de notre parti, pour plus de justice sociale et de solidarité. Je me souviens, tout comme vous, du discours du candidat à la présidence de la République au Bourget. Ce discours, ce ne pouvait être une parole en l'air, un discours parmi d'autres ; c'était un engagement du candidat devant ses électrices et ses électeurs, et devant celles et ceux qui l'ont conduit là où il est, les militantes et les militants socialistes.

Ces convictions et ces engagements socialistes sont d'abord ceux d'une plus grande justice sociale. Au cœur des politiques départementales, je mesure la difficulté des femmes et des hommes qui doivent se contenter du RSA, d'une allocation pour les personnes handicapées ; je sais les attentes de nos aînés et de leur familles pour une véritable réforme de l'autonomie ; je sais aussi l'injustice devant l'impôt, qu'il soit local ou national. Je crois surtout que notre priorité doit être l'emploi et la lutte contre le chômage - ce doit être, j'en suis persuadé, l'objectif premier de toute réforme.

 

Ces convictions socialistes sont aussi celles de la confiance que j'ai dans toutes celles et tous ceux qui font vivre nos territoires. La ruralité n'est pas une fatalité, elle est un atout. Je suis fier de notre département qui concilie un environnement préservé, un développement économique durable, ancré dans les potentiels des territoires, et une présence de services publics efficace et de proximité. La gauche ne doit pas avoir peur de parler des services publics, de l'économie sociale et solidaire, de la transition écologique ; la gauche doit être audacieuse pour développer les emplois de demain induits par l’économie verte et les usages du numérique notamment. Dans l'action que j’ai conduite depuis des années avec mes pairs du Conseil général, je n’ai cessé d’accompagner les initiatives et les innovations en ce sens.

 

Ces convictions socialistes, je les porte aussi dans ma conception de la démocratie locale. Le non-cumul des mandats, je le pratique et je le pratiquerai encore demain. La parité, j'y suis attaché, profondement, au Conseil général, dans mon action pour l'égalité entre les femmes et les hommes, dans les discussions, âpres, pour définir un nouveau mode d'élection des conseiller-es départementaux. J’ai soutenu le renouvellement en permettant de faire émerger de nouveaux élus, de nouveaux militants, pour accompagner les jeunes socialistes et, dans les politiques locales, pour écouter les jeunes de nos territoires.

 

Malgré la difficulté de la gauche aujourd’hui et singulièrement de notre famille politique pour convaincre, encore et toujours, et porter un vrai projet de société, je veux donc poursuivre le combat collectif pour faire émerger un lendemain meilleur pour les habitants de notre département, de notre région, de notre pays, voire de l’Europe et du reste du monde. Je veux le faire dans une autre posture politique que celle qui est la mienne aujourd’hui, en m’alimentant de ce que mon parcours de militant et d’acteur de la politique locale m’a apporté. Je veux le faire avec vous, mes camarades politiques, dans une dynamique de construction partagée des idées et des solutions. Je veux le faire avec toutes celles et tous ceux qui font vivre notre département, citoyens, acteurs sociaux et économiques, élus locaux. C'est ainsi que je conçois, si vous me faites confiance demain, et les électeurs en septembre, un mandat parlementaire.

 

C'est donc avec conviction et détermination que je te présente, cher-e camarade, ma candidature dans le cadre de la désignation de notre liste pour les sénatoriales de septembre prochain.

Amitiés socialistes,

Claudy LEBRETON

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Adhérent au Parti socialiste en 1975, devenu maire de Plénée-Jugon en 1977, je suis président du Conseil Général des Côtes d'Armor depuis 1997 ainsi que président de l'Assemblée des départements de France depuis 2004.

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