Une présidence normale par Claudy Lebreton
09 mai
Je me souviens de ce 6 mai 2007, du discours enflammé d’un Président nouvellement élu, qui allait être le "président du pouvoir d'achat", permettre à tout un chacun de "travailler plus pour gagner plus", qui allait débusquer tous les dictateurs du monde, lesquels n'avaient qu'à bien se tenir ! On se souvient de la mise en scène de la place de la Concorde, d'un couple retrouvé, d’un dîner dans un célèbre restaurant, avec des invités triés sur le volet.
Cinq années plus tard, jour pour jour, le nouveau Président élu, François Hollande, s’est exprimé depuis Tulle, dans son département de Corrèze, dont il est le président, son territoire, ses terres où les habitants lui font confiance depuis 1988. Il a tenu à y exprimer sa reconnaissance aux Corréziens, mais aussi l'affection, la sympathie et l'amitié qu'il leur porte. Ils savent que François Hollande leur a été fidèle, qu'il ne les a jamais abandonnés, même dans les moments difficiles – notamment lorsqu'il perdit son siège de député en 1993 – alors qu'il aurait pu choisir d'autres voies, plus faciles.
Plus loin, des milliers d'amis, de toutes origines, aux sensibilités multiples, aux parcours différents, rassemblés à la Bastille l'attendaient pour fêter son élection, pour fêter une victoire qui était aussi la leur. Il les y a retrouvés, les a remerciés, humblement, amicalement.
2007/2012… Quel contraste ! Deux hommes, deux styles, deux parcours si différents, si éloignés… aux antipodes, même ! La politique est faite de dialogues, de confrontations, de discours, de décisions, d'actions, mais aussi de symboles.
Dès le lendemain matin, le tout nouveau Président était au travail, se préparant pour les grandes rencontres internationales, nombreuses dans les prochaines semaines. Quelques jours de repos auraient pu être les bienvenus ; il n’en a pas voulu car il sait que la France et l'Europe, qui traversent une grave crise, ne peuvent attendre. Dans sa démarche empreinte de gravité, il s'engage, rassure et assume déjà ses nouvelles responsabilités, fidèle à lui-même, gardant fraîcheur d'esprit et grande simplicité.
Je le soutiens, comme je l’ai fais tout au long de ces derniers mois, sans retenue. Je continuerai à l'accompagner avec la même passion, avec la même envie. Je serai à ses côtés car j’ai confiance en lui pour mener à bien la mission que lui ont confié les Français, pour restaurer la confiance, pour susciter un nouvel espoir, pour refonder notre pacte social républicain. Agir maintenant, agir encore et toujours, agir pour la République et pour la France.
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