Claudy Lebreton

C'est une très belle journée, malgré le temps, que nous avons vécue hier en Bretagne : François Hollande nous a fait l'honneur de sa première visite au lendemain du premier tour. A Quimper puis à Lorient, le candidat de la gauche, qui aime et comprend la Bretagne, a tenu à remercier les Bretonnes et les Bretons qui lui ont apporté près 32 % des voix, soit 6 points de plus qu'au candidat sortant. 

Au milieu d'une foule joyeuse et enthousiaste, j'ai ressenti l'espoir qui animait les jeunes et les moins jeunes, leur aspiration à un changement profond à la tête de l'Etat, à une autre pratique du pouvoir, et surtout à plus de justice et d'égalité.

J'ai beaucoup apprécié l'hommage que François Hollande a rendu à la Bretagne, cette "terre de décentralisation", où l'on est "très attaché à la construction européenne".

Il a profité de ce déplacement pour annoncer, qu'en cas de victoire, il reconstituerait un ministère de la mer – qui fut créé en mai 1981 et occupé par plusieurs Bretons lorsque la gauche était au pouvoir (Louis Le Pensec, Jean-Yves Le Drian et Charles Josselin) –, qu'il engagerait un nouvel acte de décentralisation, et demanderait au Parlement de ratifier la Charte des langues régionales et minoritaires. Autant d'engagements forts, qui prennent tout leur sens, ici, en Bretagne.

Si, comme je le crois, le changement est espéré par les Français, il l’est davantage encore par les Bretons, qui déjà en 2007 avaient majoritairement voté pour Ségolène Royal (52,6 %). Quand on se souvient qu'en 1974, François Mitterrand n'avait obtenu que 42 % des suffrages en Bretagne (contre 49 % au niveau national), on mesure le chemin parcouru… Je suis convaincu qu'au soir du 6 mai, les Bretonnes et les Bretons, qui ont, une fois encore, lors de ce 1er tour, fait la preuve de leur mobilisation , confirmeront et amplifieront leur vote en faveur des idées de solidarité, de justice et d'égalité, portées par François Hollande.