Claudy Lebreton

J’ai souhaité organiser hier une journée sur un sujet qui me tient à cœur : la jeunesse. Après une visite, à Saint-Brieuc, dans le quartier de la Croix Saint-Lambert et à la MJC du Plateau, j’ai été accueilli, dans l’après-midi, à l’EPIDE (Centre de la seconde chance) de Lanrodec, puis j’ai rencontré, dans un moment convivial, des militants et des sympathisants du Mouvement des jeunes socialistes des Côtes d'Armor.

Je retiens beaucoup de choses de cette journée. La première, c’est l’incroyable richesse des actions conduites dans les quartiers. Mon échange avec des commerçants de la Croix Saint-Lambert, avec les responsables de l’association Le Cercle, de la MJC, avec les bénévoles et les jeunes ont été autant d’occasions de voir leur passion, leur envie, leur engagement pour faire vivre leur quartier. C’est d’abord ce message que je retiens : des quartiers qui bougent, qui vivent. Un vrai message positif.

Je retiens aussi l’expression de difficultés, importantes, lourdes. Dans chacune de mes visites, un sujet revenait constamment : l’emploi des 18 - 25 ans, de ces jeunes majeurs qui se sentent abandonnés parfois, qui ont du mal à trouver leur place dans une société qui ne leur fait pas suffisamment confiance.

A travers ce sujet, ce sont les carences de l’école, de ce service public fortement mis à mal ces dernières années, qui sont évoquées. Ce sont aussi les dysfonctionnements d’une économie qui ne laisse aucune chance à des jeunes « sans expériences », et un appel à une véritable responsabilité sociale de nos entreprises. Et finalement, au cœur de chacune de ces interrogations, une préoccupation constante : le rôle et la place de la République, la seule capable d’organiser l’égalité réelle. Un vrai sujet politique, au cœur de notre vie en société.

Comment, dans ce cas là, ne pas regarder avec étonnement, et effroi, ce récent sondage qui nous montre que de très nombreux jeunes sont susceptibles ou de s’abstenir ou de voter pour la candidate du Front National à la prochaine élection présidentielle ? Je ne peux accepter cette forme de désenchantement. C’est pourquoi je me bats, nous nous battons au Conseil général pour accentuer encore notre politique en direction de la jeunesse. Parce que je ne veux pas d’une jeunesse qui se résignerait ou qui renoncerait. Parce que je veux des jeunes qui s’expriment, qui s’indignent, qui se révoltent parfois. Et qui s’engagent. Qu’ils s’engagent !

François Hollande a raison quand il place la jeunesse au cœur de son projet. Quand il nous rappelle le « rêve français ». Voilà un défi incroyable, essentiel pour notre pays. Un vrai projet politique, de société. Il s’agit de recréer un climat de confiance, de dialogue. Il s’agit d’écouter, d’entendre ces jeunes. Il s’agit aussi de les valoriser et de valoriser toutes celles et tous ceux qui sont à leurs côtés tous les jours pour les aider à vivre mieux. 

« Ce n’est pas parce qu’on est jeunes qu’on a rien à dire ». C’est le nom d’un collectif de jeunes de la MJC du Plateau. Avis partagé.