Claudy Lebreton

… et ne se ressemblent pas. Le 22 janvier, au Bourget, espoir, envie, convictions, propositions. Avant-hier, des salons de l’Elysée, manque d’enthousiasme, aucune conviction, et des propositions injustes.

Que nous a dit le Président sortant ? « Mes Chers compatriotes, je vais réparer les erreurs que j’ai commises depuis cinq ans ». Car enfin qui peut encore le croire?

Il nous dit qu’il n’est pas encore candidat mais annonce des mesures qui ne s’appliqueraient qu’à l’automne. Il nous dit vouloir taxer les transactions financières, lui qui a inauguré son mandat par le bouclier fiscal. Il veut relever la TVA, lui qui voulait parler à la France qui se lève tôt, qui voulait « travailler plus pour gagner plus ». Il veut prendre des mesures pour la compétitivité et l’emploi, insistant très clairement sur la chute de compétitivité subie « depuis dix ans », lui qui a laissé le chômage atteindre aujourd’hui des taux parmi les plus élevés ? Il veut imposer une règle d’or aux collectivités locales … lui qui ne sait pas – c’est un comble ! – qu’elles l’appliquent déjà ! Ce Président devrait connaître un peu mieux ses dossiers …

Ce Président sans cap s’est trompé sur toute la ligne. Ni cohérence ni sens dans l’action. Son quinquennat n’a été que volte-face, revirements, annonces médiatiques, mauvaise foi. Il nous avait promis la rupture, nous avons eu droit à la f(r)acture.

Au lendemain de ces « mesures fortes », le Premier Ministre a annoncé que la prévision de croissance pour 2012 pour notre Pays était revue à la baisse de 1% à 0,5%. Comme la traduction immédiate d’un discours sans enthousiasme, qui abîme la France.