Claudy Lebreton

Danielle Mitterrand est décédée hier, à l'âge de 87 ans. Engagée, indignée, libre, voilà les mots qui me viennent à l'esprit en pensant à elle, dans ses combats les plus justes ou ses prises de position les plus polémiques 

Engagée dans la Résistance alors qu'elle n'avait pas vingt ans – c'est durant cette période qu'elle fit la rencontre du capitaine Morland, François Mitterrand.

Engagée à gauche, de tous les combats, elle dont les parents étaient militants SFIO et dont le père, Antoine Gouze, fut révoqué de l'éducation nationale par le régime de Vichy pour avoir refusé de dénoncer des élèves et des enseignants juifs (1).

Indignée lorsqu’elle fonde en 1986 France libertés pour la défense des droits de l’homme dans le monde.

Indignée par le sort réservé au peuple kurde.

Indignée lorsqu’elle se bat pour l’accès à l’eau potable de tous les peuples du monde.

Libre, lorsqu’elle accueille Fidel Castro à Paris en 1995.

Libre lorsque, première dame de France, elle continue d'exprimer ses idées généreuses et idéalistes.

C'est à cette grande dame que je rends aujourd'hui hommage, elle qui aura, jusqu’au bout, fait preuve d’humanisme, d’ouverture et d’empathie avec les opprimés du monde.

PS : je vous invite à lire le très bel article, écrit par Béatrice Gurrey, qui lui est consacré sur le site du journal Le monde.

(1) Quelques années auparavant, son père avait dirigé le collège pour garçons de Dinan (baptisé aujourd'hui "Roger Vercel")… où Danielle était la seule fille scolarisée !