Les Départements réunis à Besançon par Claudy Lebreton
21 oct
Hier s'est ouvert le congrès de l'Assemblée des Départements de France (ADF) à Besançon, ville qui a donné à la France d'illustres et grands hommes : Victor Hugo, Gustave Courbet, Auguste et Louis Lumière, mais aussi Pierre-Joseph Proudhon et Charles Fourier (le concepteur du "phalanstère") sont en effet nés dans la préfecture du Doubs.
Si je suis heureux de retrouver mes collègues présidents de conseils généraux dans ce beau département, le contexte ne prête malheureusement pas à sourire pour les 101 Départements de France.
Si les années qui viennent de s'écouler furent difficiles pour les collectivités départementales, 2012 pourrait être pire encore. La compensation des charges liées aux transferts de compétences (APA, RSA…) ne cesse de se dégrader ; nos recettes au titre des droits de mutation – très volatiles car dépendantes de la conjoncture du marché de l'immobilier – devraient, selon les prévisions, au mieux stagner. Et le Gouvernement semble vouloir faire des collectivités une variable d’ajustement pour réduire des déficits qu’il n’a cessé de creuser depuis plusieurs années.
J'entends parfois dire que les collectivités dépensent trop, gaspillent l'argent du contribuable… Mais comme je l'ai rappelé dans mon discours d'ouverture, "Beaucoup de dépenses des Départements sont inhérentes à l’état de notre société. Nos collectivités reflètent la situation d’une société qui va mal. Nos assemblées ne décident pas du nombre de personnes âgées dépendantes, et elles ne décident pas non plus ni du nombre d’allocataires du RSA, ni par exemple du nombre d’enfants qui nous sont confiés par décision des juges."
Les Départements démontrent pourtant, au quotidien, leur capacité d'adaptation, d'innovation et de créativité. Ce congrès est l'occasion de le démontrer.
Si nous sommes réunis pendant deux jours à Besançon, c'est précisément, pour tenter de trouver des solutions et formuler des propositions – espérons que, pour une fois, le gouvernement veuille bien nous entendre ; à tout le moins nous écouter…
Je reviendrai dès demain sur les temps forts et les grands axes qui se seront dégagés au cours de ces journées.
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