Mayotte, 101e département de France par Claudy Lebreton
30 sep
Il y a quelques semaines, j'ai eu la chance de me rendre pour la troisième fois à Mayotte, territoire situé dans l'Océan indien, aux portes orientales du continent africain. Je suis pleinement satisfait des rencontres que j'y ai faites avec ses responsables politiques, sa nature authentique, ses paysages fabuleux, sa population joyeuse et amicale.
Ma première rencontre avec ce petit territoire de France remonte à 2002, lors de la célébration du 20e anniversaire de la collectivité territoriale, dirigée à l'époque par le président Bamana. J'y suis revenu en 2006, à l'invitation de Saïd Omar Oili, alors président du Conseil général, pour inaugurer un équipement sportif, mais surtout dialoguer avec les élus mahorais sur l'avancée de la décentralisation.
Depuis les élections départementales de mars 2011, c'est Daniel Zaïdani, le plus jeune membre de l'ADF, qui préside aux destinées du 101e département français, Mayotte ayant acquis ce statut il y a quelques mois seulement.
Que de chemin parcouru depuis dix ans !
J'ai ressenti l'aventure que constitue la construction de ce nouveau département pour la population mahoraise, ainsi que cet élan qui les porte à aménager leur territoire dans tous les domaines : économique, éducatif, social, sanitaire, culturel…
La population de l'île a doublé en l'espace de 20 ans ; elle compte aujourd'hui 220 000 habitants, dont plus de la moitié a moins de 25 ans ! Le taux de chômage y atteint 50 % et l'espérance de vie y est nettement inférieure à la moyenne nationale.
Le Président Zaïdani et son assemblée départementale ont d'immenses défis à relever : les finances publiques mises à mal par des charges indues et subies, l'éducation des jeunes générations avides d'apprendre, l'édition de documents d'urbanisme difficile tant le passé pèse considérablement, la préservation d'un environnement singulier et authentique, le développement d'une agriculture biologique, base d'une économie porteuse d'avenir… Il est difficile de les citer tous tant les enjeux sont nombreux.
J'ai inauguré avec le ministre malgache de la pêche, le deuxième salon de l'agriculture, de l'aquaculture et de la pêche et j'y ai rencontré des acteurs jeunes, déterminés et plein d'espoir pour développer la formation des jeunes, l'activité économique et l'emploi. J'ai pu mesurer la mobilisation de toutes les composantes de la communauté mahoraise, très attachée aux valeurs républicaines et à la France, leur pays. Notre pays.
Ils attendent que nous les accompagnions dans cette aventure. Sachons être au rendez-vous de leur histoire, qui est aussi la nôtre.
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