Visite matinale à la criée d'Erquy par Claudy Lebreton
23 mar
J'ai eu l'occasion de visiter cette semaine la "criée" d'Erquy… ou plutôt les halles à marée, puisque c'est désormais ainsi qu'on appelle ce marché des produits de la mer, tout juste débarqués des bateaux de pêche.
Je remercie vivement la Chambre de Commerce et d'Industrie des Côtes d'Armor, à commencer par son Président Dominique Lecomte, de m'avoir invité, ainsi que tous les professionnels de la criée qui m'ont réservé un accueil chaleureux… qui contrastait avec la fraîcheur des entrepôts réfrigérés !
J'ai également eu le droit à une visite guidée d'un bateau de l'armement Porcher, par Jean Porcher lui-même. Puis je me suis rendu aux Pêcheries d'Armorique, en compagnie de son directeur général, Bertrand Desplat, où j'ai pu observer le travail de transformation accompli par les ouvriers, et surtout les ouvrières – nettement majoritaires –, sur les produits issus de la mer (poissons, seiches, coquilles…).
Ce n'était bien sûr pas ma première visite de la criée, mais il est toujours très instructif de discuter avec des professionnels compétents et passionnés par leur métier.
En 2011, les halles à marées des Côtes d'Armor (Erquy, Saint-Quay-Portrieux, Loguivy-de-la-Mer), gérées de façon mutualisée par la Chambre de Commerce et d'Industrie, ont vendu 24 500 tonnes de produits pour 60 millions d'euros. Elles occupent désormais le 3e rang national.
Nos halles à marées profitent d’une pêche forte, en croissance depuis trente ans. Avec 280 navires, dont 25 hauturiers, cette activité économique représente aujourd'hui plus de 1 500 emplois (directs et indirects) dans notre département, dont environ la moitié de marins embarqués.
Les Côtes d'Armor ont une spécificité, voire une identité, en tout cas une fierté : la Coquille Saint-Jacques, principale activité de la flottille côtière. Pratiquée par 200 navires, cette pêche est emblématique d’une gestion raisonnée de la ressource, menée depuis de nombreuses années dans les Côtes d'Armor : l'implication des pêcheurs locaux, avec le soutien du Conseil général, a permis de maintenir une stabilité de la production sans pour autant déséquilibrer la ressource.
Tous ces succès ne sont pas le fruit du hasard mais le résultat d'un travail collectif accompli depuis plusieurs décennies, d'abord par les professionnels de la pêche, par l'ensemble de la filière incluant les mareyeurs et les transformateurs, mais aussi par la Chambre de Commerce et d'Industrie et les Collectivités.
Le Département croit en cette activité économique. Le Conseil général a fortement investi dans les infrastructures portuaires au cours des dernières années. Ainsi, le port d'Erquy a bénéficié d'un investissement de 24 millions d'euros, dont 13 millions apportés par le Département, entre 2008 et 2010 afin de moderniser les installations, améliorer les conditions de débarquement et d'avitaillement des navires et augmenter le plan d'eau abrité. Nous poursuivrons notre engagement aux côtés des pêcheurs. J’y suis aussi très attaché.
Qu'il s'agisse de la pêche, du tourisme ou de la production énergétique, je suis en effet persuadé que la mer et le littoral peuvent être, doivent être une force pour notre territoire. Le potentiel de développement de l'économie maritime est immense. A nous, Costamoricains, de nous en saisir de façon intelligente… et durable.
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