La morale en politique par Claudy Lebreton
23 sep
Je me suis engagé en politique, comme beaucoup d’élus, parce que j’ai des convictions. Je crois en l’Homme, en sa capacité à construire un monde meilleur. Je m’efforce, dans mon quotidien d’élu, d’homme tout simplement, de faire vivre ces convictions dans tous mes actes. Idéaliste ? Peut-être. Convaincu ? Certainement.
Je sais les déceptions que la politique engendre. Je sais qu’on la moque, qu’on la dénonce, qu’on la critique. Je sais que beaucoup ne croient plus en leurs élus, en leurs discours, en leurs promesses. Ca me fait mal.
J’ai souhaité, lors de mon discours d’ouverture de la session du Conseil général hier, appeler chacun à redonner du sens à son engagement politique et à la Politique, dans ses actes, dans ses paroles, dans l’expression de son projet pour notre département, notre pays ou pour le monde.
D’autres n’ont ni ces convictions, ni ces états d’âme.
Certains élus ne trouvent en effet dans l’exercice de leur mandat qu’un moyen pour exprimer ce qu’ils ont de plus mauvais en eux. Ces comportements m’interpellent : comment peut-on faire de la politique quand ce qui vous fait avancer n’est qu’attaque personnelle, propos « toxiques », mépris, suspicion permanente ? Ces élus là ne réenchantent pas le monde. Ils tuent la Politique, ils tuent la République, et in fine, ils tueront la Démocratie.
M. Le Fur, Député UMP de la 3ème circonscription des Côtes d’Armor, Conseiller général du canton de Quintin, fait partie de ces élus. Je le regrette.
Nous n’avons pas les mêmes convictions politiques. Cela ne devrait pas empêcher l’échange et le respect. J’accepte le débat, l’échange de points de vue. J’accepte la confrontation d’idées. Je crois que le dialogue peut faire avancer le monde.
M. Le Fur n’a pas cette conception de la politique. Au débat il préfère l’invective. A l’échange d’idées il préfère le mensonge. Au dialogue il préfère l’accusation. A la Politique il préfère le coup d’éclat.
Il est, nous sommes en campagne. Mais cette opposition dépasse le combat électoral. Elle concerne notre vision de l’homme, du monde. Elle concerne aussi une certaine vision de la société que nous voulons.
Je me battrai toujours pour redonner du sens à la politique, pour réenchanter le monde et la vie des costarmoricains.
Je me battrai toujours pour que demain soit meilleur qu’aujourd’hui, pour chacun, partout.
Je me battrai toujours contre ceux qui font mal à la démocratie, ici et ailleurs dans le monde.
Parce que je crois en la politique.
Parce qu’il ne croit plus en rien.
Commentaires