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Le 11 novembre, c'est d'abord la paix ! par Claudy Lebreton

12 nov

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Infographie 14-18J'ai assisté hier, dans mon canton de Jugon-les-Lacs, aux cérémonies commémorant l'armistice du 11 novembre 1918.

Alors que le dernier Poilu français, Lazare Ponticelli, est décédé en 2008, la date du 11 novembre reste, et restera longtemps, fortement ancrée dans la mémoire collective des Français. Près de cent ans après le déclenchement de la Grande Guerre, et alors que tous les Poilus sont aujourd'hui décédés, nous continuons à nous rassembler pour commémorer l'armistice de 1918.

Ce 11 novembre 1918, c'est certes la victoire de la France et de ses alliés, mais c'est surtout la paix – enfin ! –  après quatre années d'une guerre terrible, qui aura coûté la vie à plus de 8 millions de soldats, dont près d'1,5 million de Français. 1,5 millions de jeunes Français tués en l'espace de quatre années ! Cela représente en moyenne 15 000 morts par département… Et je ne compte pas les blessés, les gazés, les "gueules cassées", les traumatisés, tous ceux qui sont revenus marqués à jamais dans leur chair ou dans leur esprit…

La France a gagné cette guerre, grâce au sacrifice héroïque de ses soldats. Mais peut-on dire vraiment qu'il y eut un vainqueur, tant le prix de la victoire fut élevé ? Les monuments aux morts qui furent construits après ce conflit ne célèbrent pas la victoire, mais expriment généralement la douleur, le deuil et la tristesse.

Ainsi, le 11 novembre, bien davantage que la victoire, célèbre la paix retrouvée, après quatre années d'une guerre terrible, atroce, la plus meurtrière de l'Histoire de France.

Le 11 novembre symbolise également la fin d'une époque et le début d'une nouvelle ère : la guerre 1914-18 a en effet précipité la chute des empires autoritaires (l'Empire russe, l'Empire austro-hongrois, le Reich allemand et l'Empire ottoman), et se conclut donc par la victoire des démocraties (France, Royaume-Uni, Etats-Unis, Italie).

Mais nous le savons aujourd'hui : cette victoire fut de courte durée. A peine vingt ans plus tard, l'Europe était plongée dans un conflit plus terrible encore.

La démocratie et la paix ne furent durablement acquises qu'après le 8 mai 1945. Le Prix Nobel de la paix, décerné récemment à l'Union européenne, est un symbole fort : notre continent, après s'être déchiré pendant des siècles, et après avoir été le théâtre de déchaînements de violence inouïe dans la première moitié du XXe siècle, est parvenu à surmonter ses sanglantes rivalités multiséculaires, et à s'unir dans un grand ensemble politique.

Même si beaucoup reste à faire, même si l'Union européenne est critiquable à plus d'un titre, n'oublions pas ce qu'il s'est passé sur notre continent il y a, finalement, peu de temps encore. Ces cérémonies du 11 novembre doivent aussi nous le rappeler.

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Adhérent au Parti socialiste en 1975, devenu maire de Plénée-Jugon en 1977, je suis président du Conseil Général des Côtes d'Armor depuis 1997 ainsi que président de l'Assemblée des départements de France depuis 2004.

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