Vie locale

Un nouveau collège par Claudy Lebreton

19 oct

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Collège de PlouagatMoment fort et rare ce matin : j'inaugurais le nouveau collège de Plouagat, qui accueille 500 élèves depuis la rentrée de septembre. Ce nouvel établissement, baptisé Lucie et Raymond Aubrac, vient en remplacement du collège Eugène Kervizic de Châtelaudren, qui était devenu trop vétuste et trop étroit pour faire face à l'augmentation continue du nombre d'élèves : en l'espace de 10 ans, les effectifs ont en effet progressé de 60 %.

Ce nouvel établissement aura coûté 11,5 millions d'euros, ce qui est relativement faible pour ce type d'ouvrage. Cela ne signifie pas que la qualité a été sacrifiée, bien au contraire ! Je crois pouvoir dire que l'architecture, sobre et innovante, est une totale réussite. D'autre part, les consommations d’énergie et de fluides sont optimisées : l’eau de pluie couvrira 90% des besoins annuels ; un procédé exemplaire a été mis en place pour le chauffage, associant isolation, énergie solaire (verrière photovoltaïque) et apports caloriques des élèves. Les bâtiments sont en outre conçus pour une utilisation maximale de l’éclairage naturel. Et le collège sera équipé d'un réseau de fibre optique d'ici la fin de l'année.

Je tiens à signaler que 90% des lots ont été attribués, lors des appels d’offre, à des entreprises costarmoricaines. Cela représente 200 emplois directs, à plein temps, sur une année. Nous avions également prévu une clause d'insertion sociale, qui a permis à des personnes éloignées de l'emploi de retrouver le chemin du travail. 

Ce nouveau collège illustre la priorité accordée à l'éducation par l'Assemblée départementale des Côtes d'Armor, qui a voté, fin 2009, un ambitieux plan pluriannuel d'investissement dans les collèges de 200 millions d'euros entre 2010 et 2018.

Ce choix, donner priorité à l’éducation, je l’assume et je dirais même plus, j’en suis fier. Car nous connaissons les enjeux qui se présentent devant nous. C’est à l’école, d’abord, que nous pouvons lutter contre les inégalités sociales, économiques, que nous pouvons donner à voir à nos enfants, nos petits-enfants toute la beauté d’un monde à construire.

C’est à l’école que se joue l’avenir de notre pays, de notre planète. Et les défis sont énormes. Mais nous ne sommes pas seuls – et heureusement ! – à donner priorité à l’éducation. Le Président de la République l’a annoncé et le Ministre de l'Education, Vincent Peillon, travaille à la refondation de l’école de la République, qui a été gravement abîmée ces dernières années.

L’ambition est grande, elle est noble, elle est ambitieuse. Elle est incontournable pour réussir le redressement de notre pays car c’est là que se joue l’essentiel. Les collectivités seront aux côtés de l’Etat pour faire, et réussir, cette refondation.

Comme le rappelait le Président de la République, "la première vocation de l’école c’est de transmettre un savoir, une connaissance, mais c’est aussi de donner le goût d’apprendre, d’éveiller à la culture et de cultiver l’esprit civique".

Parler de l’école, c’est bien souvent invoquer des noms, les grands noms de notre Histoire. Condorcet, Ferry… A Plouagat, et dans les Côtes d'Armor, nous avons voulu parler et faire parler Lucie et Raymond Aubrac. Résistants bien sûr, engagés, courageux. Mais pour moi, Lucie et Raymond Aubrac, c'était surtout l’optimisme.

Ces dernières années, Raymond Aubrac disait son inquiétude de voir une génération de jeunes à laquelle on ne propose rien, de voir des jeunes qui lui disaient que, de toute façon ils seront au chômage. Il trouvait cela gravissime. "Il faut absolument redonner espoir à la jeunesse". C’était son appel, son cri peut-être.

"Dès le premier jour, racontait Raymond Aubrac dans son livre Passage de témoin, dès l'appel du 18 juin 1940, dans lequel de Gaulle a expliqué que la perte d'une bataille ne voulait pas dire que nous avions perdu la guerre, une seule chose nous a guidés : l'optimisme, la conviction qu'en nous engageant, nous pouvions changer les choses".

Vouloir changer les choses et faire preuve de convictions et d’engagement. N’est-ce pas là, la plus belle raison d'être de l’école ?

Commentaires

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vignette pour Ph Colas

Superbe !

...mais quel crève cœur pour les élèves et personnels du collège Jean Racine de St Brieuc qui ont été abandonnés par leur collectivité de tutelle...

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Adhérent au Parti socialiste en 1975, devenu maire de Plénée-Jugon en 1977, je suis président du Conseil Général des Côtes d'Armor depuis 1997 ainsi que président de l'Assemblée des départements de France depuis 2004.

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