Claudy Lebreton

Je participais vendredi au congrès national de l’UNAPEI, l'Union Nationale des Associations de Parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis, qui se tenait à Saint-Brieuc.

L'UNAPEI est la première fédération d'associations œuvrant pour la défense des intérêts des personnes handicapées mentales et de leurs familles. Elle réunit 600 associations, 60 000 familles adhérentes, 3000 établissements et services spécialisés, 75 000 professionnels employés, pour 180 000 personnes handicapées mentales accompagnées.

Ce Congrès était l’occasion d’accueillir, pour sa première « visite officielle en province », Marie Arlette Carlotti, Ministre déléguée aux personnes handicapées, une Ministre qui a su montrer la combativité et le sens de l’écoute que je lui connais.

Surtout, ce Congrès était l’occasion de rappeler que les Départements sont des partenaires majeurs pour toutes les associations, notamment celles qui sont rénies au sein de l'UNAPEI.

Car même avec des dépenses sociales qui augmentent rapidement et des ressources qui stagnent, voire se réduisent, les Départements accompagnent les personnes handicapées et leurs familles. La prestation de compensation du handicap (PCH), délivrée par les Conseils généraux, en est un bel exemple : au plan national, l’aide sociale aux adultes handicapés est celle qui a connu, dans nos budgets, la plus forte hausse depuis 2006 (près de 9% par an). Parallèlement, les Départements se sont de plus en plus investis, notamment pour améliorer l’accueil en établissement.

Mais si des progrès importants ont été réalisés au cours de ces derniers temps, les enjeux ne manquent pas ! L’UNAPEI avait fait le choix, cette année, de placer ses travaux sous le thème de la citoyenneté. Tout un symbole alors que, comme l’a rappelé la Présidente de l’Association, François Hollande est le premier Président à avoir été élu au vrai suffrage universel : cette année, les personnes déficientes intellectuelles avaient le droit de vote. Le résultat d’un long combat mené par les associations.

Alors créer des places d’hébergement – encore et toujours –, accompagner la médicalisation des structures d’hébergements, bien sûr. Mais aussi, et surtout, placer le handicap au cœur de la Cité.

« Mieux vaut risquer l'ouverture que l'enfermement » nous a dit, il y a quelques semaines, le Directeur d’un Foyer. C’est tout le sens que nous avons souhaité donner, avec les associations et tous les acteurs du territoire, à la création d’un nouvel établissement à Lanvollon, dans ce département.

L’ouverture sur la ville et ses habitants. Penser et construire des lieux de vie ouverts, pour éviter toute stigmatisation, pour faire de l’établissement un lieu de passage et de rencontres, pour accéder simplement aux commerces, aux services, pour participer à la vie culturelle et sportive. Un établissement dans la ville. La Ville dans l’établissement. Tels sont les axes sur lesquels, me semble-t-il, nous devons, collectivement, progresser.