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Ma campagne pour François Hollande par Claudy Lebreton

28 avr

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PhotoJ’ai participé très activement à la campagne de François Hollande depuis le début du mois de mars : une fois le vote du budget du Conseil général des Côtes d’Armor assuré, je me suis pleinement investi dans cette campagne présidentielle. J’ai parcouru de nombreux départements de France, visitant des entreprises, rencontrant des élus locaux, animant des débats sur la démocratie territoriale et les finances publiques locales.

J’ai même accompagné François Hollande dans son périple à La Réunion et à Mayotte, le 101e et dernier né des départements français. Je connais bien, en effet, et depuis de nombreuses années, ces deux territoires pour m’y être rendu à plusieurs reprises.

J’ai sillonné également les routes des Côtes d’Armor, que je connais parfaitement, pour aller à la rencontre des chefs d’entreprises, des salariés, mais aussi des enseignants, des responsables d’associations, d’établissements pour personnes âgées ou personnes en situation de handicap.

Avec d’autres élus, j’ai tenu des réunions publiques pour expliquer, argumenter, convaincre, sans relâche, de la pertinence et de l’efficacité des choix et des propositions de notre candidat, François Hollande.

Dans mon canton de Jugon-les-Lacs, avec mes amis et mes camarades, j’ai mobilisé les électrices et les électeurs pour qu’ils participent à ce grand moment de démocratie.

Aujourd’hui, je reprends la route pour cette dernière ligne droite, qui nous mène à l’ultime échéance, le 6 mai, date du second tour.

En quelques mots, je veux vous livrer mon analyse personnelle, vous dire mes satisfactions de constater la forte mobilisation des Français pour ce scrutin, et davantage encore, celle des électrices et électeurs des Côtes d’Armor, 3e département de France en terme de participation ! C’est un bel encouragement. C’était un objectif et aujourd’hui, c’est un succès qui récompense tous nos efforts.

D’autre part, je suis bien entendu très heureux de l’excellent résultat obtenu par François Hollande en Côtes d’Armor, plus de 4 points au-dessus de la moyenne nationale.

Nous nous y attendions, nous en avons eu la confirmation : le président sortant a été sanctionné, tant sur le fond que sur la forme – une façon d’être, une façon de faire qui manifestement ne passent pas. Tout au long de ce mandat, nous avons eu à subir des choix contradictoires qui déstabilisent, des priorités qui décrédibilisent, des principes qui désorientent.

Le résultat de la candidate du Front national était, quant à lui, moins attendu. Depuis des semaines, je pressentais, comme beaucoup de personnes rencontrées sur le terrain, que son score était sous-estimé par les instituts de sondages. Les commentateurs ont voulu en faire le fait marquant de ce premier tour, faisant presque passer au second plan l’excellent résultat du candidat socialiste, qui ne s’est jamais dérouté dans un contexte difficile – à la différence du candidat sortant, dont les virevoltes, le parcours en zigzag et l’inconstance ont exaspéré les Français.

Je ne veux pas mésestimer la poussée du Front national, mais souvenons-nous tout de même qu’en 2002, déjà, Jean-Marie Le Pen avait obtenu 16,9 % des suffrages (et même 17,8 % au second tour). En outre, si on ajoute les 2,3% obtenus cette année-là par Bruno Mégret, l’extrême droite totalisait 19,2 % en 2002 !

Mais si cette progression doit être relativisée, elle n’en est pas moins réelle – et inquiétante ! Comment s’explique-t-elle ?

Je constate tout d’abord que les électeurs frontistes, depuis des années, font confiance aux Le Pen, père puis fille, sur la base du slogan « la France aux Français », d’une approche nationaliste, et avant tout du refus des immigrés. Plus que porteurs d’une idéologie, ces électeurs sont animés par des peurs : peur des délocalisations, peur d’un chômage en hausse, peur du déclassement, peur de ne plus avoir leur place dans notre société. Ils éprouvent un sentiment d’abandon, dans les quartiers relégués des villes ou au sein du monde rural.

C’est aussi la peur de l’insécurité, de l’autre, de ne pas avoir de retraite suffisante… Je ne peux pas les blâmer. Je comprends, mais je veux leur dire qu’ils se trompent et qu’il faut de nouveau restaurer la confiance dans notre capacité à régler les problèmes auxquels ils sont confrontés et à répondre durablement à leurs attentes.

Le sursaut, tout le monde doit en être l’acteur. Rien ne se fera sans eux ; tout sera possible avec eux. Il nous faut tendre la main, échanger et convaincre. C’est ce que je m’efforce de faire.

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Adhérent au Parti socialiste en 1975, devenu maire de Plénée-Jugon en 1977, je suis président du Conseil Général des Côtes d'Armor depuis 1997 ainsi que président de l'Assemblée des départements de France depuis 2004.

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