Claudy Lebreton

La victoire de la gauche aux élections sénatoriales est un évènement majeur dans la vie politique de notre pays.

Cette victoire, historique, témoigne autant du désarroi des élus locaux que du désespoir d’une grande partie des français, confrontés, dans leur quotidien, aux conséquences de la crise économique et sociale et aux choix politiques du Gouvernement actuel.

La victoire de la gauche au Sénat, c’est aussi un appel à redonner du sens à la politique, à lui redonner un sens éthique, moral, afin qu’elle exprime enfin ce qu’on attend d’elle : exprimer un vrai projet, capable de véritablement « faire société ». Nous devons, à gauche, relever ce défi avec envie, fierté, mais également humilité.

J’ai été sollicité, au cours de ces dernières semaines, par de nombreux élus locaux, dans la Manche, dans le Jura, à Mayotte ou à la Réunion par exemple, pour exprimer la souffrance des territoires, des élus et à travers eux des français. J’ai entendu lors de ces déplacements ce que beaucoup de costarmoricains m’avaient déjà dit lors des élections cantonales de mars dernier, un véritable besoin de changements et l’envie d’un nouveau souffle.

Car cette victoire historique est le résultat d’une colère et d’un espoir.

Le « ras-le-bol » des élus locaux, et à travers eux des français, de voir s’organiser, depuis 2007, une véritable « casse des territoires ». La disparition des services publics, les suppressions de poste dans l’éducation nationale par exemple, mais également la réforme des collectivités territoriales et l’étranglement financier des collectivités territoriales en sont des illustrations très concrètes. Je combats cette réforme depuis plusieurs mois, inlassablement, parce que cette réforme est mauvaise pour les territoires, pour la démocratie locale, pour la cohésion sociale et nos concitoyens.

Un espoir également. Après les victoires de la gauche aux élections cantonales et régionales, cette nouvelle étape témoigne d’un besoin de gauche. Nous nous engageons d’ailleurs, si les françaises et les français donnent en 2012 à la France une majorité présidentielle et législative de gauche, à écrire enfin un nouvel acte de la décentralisation, plus proche des besoins de nos concitoyens et plus respectueuse de la démocratie locale.

La France est désormais entrée dans la bataille des élections présidentielle et législative. Ce temps de débat, d’échanges, projet contre projet, est un moment essentiel, vital pour notre démocratie. J’y contribuerai.